Hecatombe.kar

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@K@V0@I@LFren@THécatombe@TGeorges Brasens

Au marché de Brives la Gaillarde
À propos de bottes d'oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpèrent un jour le chignon.
À pied à cheval en voiture,
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l'aventure
D'interrompre l'échauffourée.

Or, sous tous les cieux sans vergogne,
C'est un usage bien établi,
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout l'monde se réconcilie
Ces furies perdant toute mesure
Se ruèrent sur les guignols,
Et donnèrent, je vous l'assure,
Un spectacle assez croquignol.

En voyant ces braves pandores
Être à deux doigts de succomber,
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées.
De la mansarde où je réside
J'excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant : «Hip, hip, hip, hourra !»

Frénétique l'une d'elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier : «Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l'anarchie !»
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d'un de ces lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu'elle serre comme un étau.

La plus grasse de ces femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grands coups de mamelles
Ceux qui passent à sa portée
Ils tombent, tombent, tombent, tombent,
Et selon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus belle de tous les temps.

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons,
Ces furies comme outrage ultime
En retournant à leurs oignons,
Ces furies à peine si j'ose
Le dire tellement c'est bas,
Leur auraient même coupé les choses
Par bonheur ils n'en avaient pas.
Leur auraient même coupé les choses
Par bonheur ils n'en avaient pas ...MélodieGuitareContrebasse

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2008
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