Vienne.kar

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~Créé par frudek~

Si je t'écris ce soir de Vienne,
J'aimerais bien que tu comprennes
Que j'ai choisi l'absence
Comme dernière chance.
Notre ciel devenait si lourd.

Si je t'écris ce soir de Vienne,
Oh! Que c'est beau, l'automne, à Vienne!
C'est que, sans réfléchir,
J'ai préféré partir
Et je suis à Vienne sans toi.

Je marche, je rêve dans Vienne
Sur trois temps de valse lointaine.
Il semble que des ombres
Tournent et se confondent.
Qu'ils étaient beaux les soirs de Vienne!

Ta lettre a dû croiser la mienne.
Non, je ne veux pas que tu viennes.
Je suis seule Et puis j'aime être libre.
O que j'aime cet exil à Vienne sans toi.

Une vieille dame autrichienne,
Comme il n'en existe qu'à Vienne,
Me loge et dans ma chambre,
Tombent, de pourpre et d'ambre,
De lourdes tentures de soie...

C'est beau à travers les persiennes:
Je vois l'église Saint-Etienne
Et quand le soir se pose,
C'est bleu, c'est gris, c'est mauve
Et la nuit, par-dessus les toits,

C'est beau, Vienne, c'est beau, Vienne...

Cela va faire une semaine,
Déjà, que je suis seule à Vienne.
C'est curieux le hasard:
J'ai croisé, l'autre soir,
Nos amis de Lountaccino.

Cela va faire une semaine.
Ils étaient de passage à Vienne.
Ils n'ont rien demandé
Mais se sont étonnés
De me voir à Vienne, sans toi.

Moi, moi, je me promène.
Je suis bien, je suis bien...
La la la la la...
Je suis bien... si bien

Et puis, de semaine en semaine,
Voilà que je vis seule à Vienne.
Tes lettres se font rares.
Peut-être qu'autre part,
Tu as trouvé l'oubli de moi.

Je lis et j'écris mais, quand même,
Qu'il est long l'automne à Vienne,
Dans ce lit à deux places
Où, la nuit, je me glace,
Tout à coup, j'ai le mal de toi.

Que c'est long, Vienne, que c'est loin, Vienne.

Si je t'écris, ce soir, de Vienne,
Chéri, c'est qu'il faut que tu viennes.
J'étais partie. Pardonne-moi.
Notre ciel devenait si lourd.

Et toi, de Paris jusqu'à Vienne,
Au bout d'une invisible chaîne,
Tu me guettes et je pense,
Jouant l'indifférence,
Et tu m'as gardée malgré moi.

Il est minuit, ce soir, à Vienne.
Mon amour, il faut que tu viennes.
Tu vois, je m'abandonne.
Il est si beau, l'automne...
Oui, je veux le vivre avec toi.

Que c'est beau, Vienne, avec toi, Vienne...

Taille en ko: 
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Date de modification: 
2013
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