Autobiographie.mid

€0.01
Contenu du fichier
J'ai ouvert les yeux sur un meublé triste
Rue Monsieur le Prince au quartier latin
Dans un milieu de chanteurs et d'artistes
Qu'avaient un passé pas de lendemain
Des gens merveilleux, un peu fantaisistes
Qui parlaient le russe et puis l'arménien
Si mon père était chanteur d'opérette
Nanti d'une voix quej'envie encore
Ma mère tenait l'emploi de soubrette
Et leur troupe ne roulait pas sur l'or
Mais ma soeur et moi étions à la fête
Blotis dans un coin derrière un décor
Tout ces comédiens chargés de famille
Mais dont le français était hésitant
Devaient accepter pour gagner leur vie
Le premier emploi qui était vacant
Conduire un taxi ou tirer l'aiguille
Ca pouvait se faire avec un accent
Après le travail les jours de semaine
Ces acteurs frustrés répétaient longtemps
Pour le seul plaisir un soir par quinzai ne
De s'offrir l'oubli des soucis d'argent
Et crever de trac en entrant en scè ne
Devant un public formé d'émigrants
Quand les fins de mois étaient difficiles
Quand il faisait froid que le pain manquait
On allait souvent honteux et fébrile
Au mont de piété où l'on engageait
Un vieux samovar, des choses futiles
Objets du passé auxquels on tenait
On parlait de ceux morts près de Bosphore
Buvait à la vie buvait aux copains
Les femmes pleuraient et jusqu'aux aurores
Les hommes chantaient quelques vieux refrains
Qui venaient de loin du fond d'un folklore
Où vivaient la mort, l'amour et le vin
La la la la la la
La la la la la la
La la la la
Nous avions toujours des amis à table
Le peu qu'on avait on le partageait
Mes parents disaient "Ce serait le diable
Si demain le ciel ne nous le rendait"
Ce n'était pas là geste charita ble
Ils aimaient les autres et Dieu nous aidait
Tandis que devant poêles et casseroles
Mon père cherchait sa situation
Jour et nuit sous une lampe à pétrole
Ma mère brodait pour grande maison
Et nous, avant que d'aller à l'école
Faisions le ménage et les commissions
Ainsi j'ai grandi sans contrainte aucune
Me soûlant la nuit travailant le jour
Ma vie a connu divers ses fortunes
J'ai frôlé la mort j'ai trouvé l'amour
J'ai eu des enfants qui m'ont vu plus d'une
Fois me souvenir le coeur un peu lourd
Rue Monsieur le Prince au quartier latin
Dans un milieu de chanteurs et d'artistes
Qu'avaient un passé pas de lendemain
Des gens merveilleux un peu fantaisistes
Qui parlaient le russe et puis l'arménien.
Taille en ko: 
83.00
Date de modification: 
2011
Prix : €0.01