@KMIDI KARAOKE FILE@V0100@ILyrics entered with WinKaraoke Creator@LFRAN@TL'épave - 1966@TGeorges Brassens - Paroles et Musique@TAlbum: "Supplique pour être enterré sur la plage de Sète"
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J'en appelle à Bacchus !
À Bacchus j'en appel~el~le !
Le tavernier du coin...
vient d'me la bailler bel~el~le...
De son établissement j'étais l'meilleur pilier...
Quand j'eus bu tout mes sous,
il me mit à la por~or~te...
En disant...
~Les poivrots, le diable les empor~or~te !~
Ça n'fait rien,
il y'a des bistrots bien singuliers...
Un certain va-nu-pieds
qui passe et me trouve i~i~vre...
Mort, croyant tout de bon
que j'ai cessé de vi~i~vre...
°Vous auriez fait pareil°
s'en prit à mes souliers...
Pauvre homme ! Vu l'état piteux de mes goda~as~ses,
Je doute qu'il trouve avec
son chemin de Dama~as~se...
Ça n'fait rien,
il y'a des passants bien singuliers...
Un étudiant miteux s'en prit à ma lique~et~te...
Qui, à la faveur d'la nuit
lui avait paru coque~et~te...
Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller...
Je l'plains de tout mon coeur,
pauvre enfant, s'il l'a mi~i~se...
Vu que, d'un homme heureux,
c'était loin d'être la chemi~i~se...
Ça n'fait rien,
y'a des étudiants bien singuliers...
La femme d'un ouvrier s'en prit à ma culo~ot~te...
*Pas ça, Madame, pas ça,
mille et un coups de bo~ot~tes...
Ont tant usé le fond que, si vous essayiez...
D'la mettre à votre mari,
bientôt, je vous en fi~i~che...
Mon billet, il aurait du verglas
sur les mi~i~ches*
Ça n'fait rien,
il y'a des ménages bien singuliers...
Et j'étais là, tout nu, sur le bord du trottoi~(a)~re...
Exhibant, malgré moi, mes humbles génitoi~(a)~res...
Une petite vertu rentrant de travailler...
Elle qui, chaque soir, en voyait une douzai~ai~ne...
Courut dire aux agents...
*J'ai vu quel'qu' chose d'obscè~è~ne !*
Ça n'fait rien,
il y'a des tapins bien singuliers...
Le r'présentant d'la loi vint,
d'un pas débonnai~ai~re...
Sitôt qu'il m'aperçut il s'écria...
*Tonne~er~re !...
On est en plein hiver et si vous vous geliez !*
Et, de peur que j'n'attrape
une fluxion d'poitri~i~ne...
Le bougre, il me couvrit avec sa pèleri~i~ne...
Ça n'fait rien,
il y a des flics bien singuliers...
Et depuis ce jour-là, moi, le fier, le brava~a~che...
Moi, dont le cri de guerre fut toujours...
*Mort aux va~a~ches !*
Plus une seule fois je n'ai pu le brailler...
J'essaye bien encore, mais ma langue honteu~eu~se...
Retombe lourdement dans ma bouche pâteu~eu~se...
Ça n'fait rien,
nous vivons un temps bien singulier...
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