La memoire et la mer.kar

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@KMIDI KARAOKE FILE@LFrench@TLa mémoire et la mer@TLéo Ferré@TAdapté, arrangé, kar by Jabri (2007)

[La mémoire et la mer par Léo Ferré]

La marée, je l'ai dans le coeur
Qui me remonte comm' un signe
Je meurs de ma petite soeur,
De mon enfanc' et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l'arrim' au port de justesse
Il pleur' de mon firmament
Des années lumièr' et j'en laisse
Je suis le fantôm' jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brum' en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comm' le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts de sable de la terr'

Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueul' dans le désert
Des goémons de nécropol'
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleur' de ces temps là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au raz des rocs qui se consum'
Ö l'ange des plaisirs perdus
Ö rumeurs d'un' autr' habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitud'

Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le milieu mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfarent les cors
Pour le retour des camarades
Ö parfum rar' des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant,
Mon âm' au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans des draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus,
Et toi fille verte, mon spleen

Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnett' tans
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieux de granits, ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Dans cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles

Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comm' un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sous mon maquillage roux
S'en vient battre comm' une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue, aux musiques mortes
C'est fini, la mer, c'est fini
Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d'infini...
Quand la mer bergère m'appelle

[Adapté, arrangé, kar by Jabri(2007)]

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Date de modification: 
2013
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