Maurice Alexander

Maurice Alexander (Accordéoniste)
Pays d'origine: 
Type d'artiste: 
Style musical: 
Année de début: 

Maurice Louis Henri Alexander, dit Maurice Alexander aussi connu sous le pseudonyme de Louis Tumarel, est un accordéoniste, compositeur et chef d'orchestre français, né à Paris (16e), le 27 mars 1902 et mort à Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne), le 27 juin 1980.

Bien que ne possédant pas la technique instrumentale de Jean Vaissade, Maurice Alexander a mené une carrière présentant une grande similitude et un certain parallélisme avec celle du compositeur de “Sombreros et mantilles”.

Né en 1902, il découvre en 1916 l’accordéon qu’il étudie d’abord seul avant de prendre des leçons avec les Frères Charles et Michel Péguri. Comme Vaissade, il se produit dès 1921 rue des Vertus, puis chez Bousca et au Petit Balcon à la Bastille et à “Ça Gaze” à Belleville. Parfait homme d’affaires, il doit aussi sa grande popularité en animant au début des années 30 plusieurs tours de France aériens des avions de tourisme et le Tour de France cycliste.

Il enregistre un nombre incalculable de 78 tours tout d’abord chez Parlophone, puis sur l’étiquette Columbia, label auquel il restera fidèle jusqu’en 1956, marquant la fin de sa longue et prolifique carrière discographique.

Comme Vaissade aussi, Maurice Alexander a le don de la mélodie populaire et ses compositions chantées par les plus grandes vedettes du moment sont encore dans bien des mémoires : “Le refrain des chevaux de bois” (Ray Ventura et son or­chestre), “Tel qu’il est” et “La môme catch-catch” (Fréhel), “La rue de notre amour” (Damia), “Brin d’amour” (Lina Margy), “Adèle” (Bourvil)… Pour ses enregistrements, à l’instar de Vaissade et Deprince et jusqu’à son dernier disque, Maurice Alexander a renforcé la traditionnelle formation musette d’un saxo-alto (au large vibrato surtout dans les contre- chants), mais aussi d’une trompette et quelquefois d’un xylophone, donnant ainsi une couleur rétro et désuète mais non sans charme à ses interpré­tations, une sonorité qui immanquablement évoque les fêtes populaires, les bals de campagne d’une époque hélas révolue.

Maurice Alexander (la comparaison m’en revient, je pense) est à l’accordéon ce que les naïfs sont à la peinture ; n’est-ce pas là le plus beau compliment que l’on puisse faire en regard d’un accordéoniste techniquement limité ?

Source : Dany Lallemand - Didier Roussin (Musette-Virtuoses/PARIS 1944-1954)

Maggie Kuipers qui s'occupait de Django Reinhardt avait demandé à Maurice Alexander de l'engager, mais celui-ci avait hésité "Un soir il va venir et le lendemain, il me fera faux bond, mais je peux toujours le prendre à l'essai."

Django embarqua à bord du Farman de 230 chevaux qui trimballait l'orchestre volant d'Alexander de bal en bal.

Au "Salon des Familles", avenue de Saint-Mandé, se déroulait chaque samedi le bal des Auvergnats. Guérino, Alexander et les Frères Reinhardt enflammaient la salle.

NDLR: Alors qu'il était question pour Django de partir aux USA, mais que comme il avait fait faux bond à Maggie, celle-ci était à sa recherche.

La dernière personne à avoir vu Django "valide", par cette froide nuit du 2 novembre 1928, était Maurice Alexander et l'accordéoniste aurait tenu à son poulain ce discours :

"Tu peux gagner tes galons, c'est normal mais tu sais, mon p'tit gars, le jazz, on sait pas trop où ça peut vous mener. Notre musique à nous, elle gambade bien. Le jazz se traîne encore à quatre pattes et rien ne dit qu'il marchera un jour. Tu prends des risques. Enfin, les gens de ta race aiment l'aventure... Si ça ne gaze pas avec l'Angliche, tu seras toujours le bienvenue." 

On connait la suite de cette soirée-là. La roulotte où dormait Django s'est enflammée et si sa jambe avait pu échapper à la scie, l'annulaire et l'auriculaire de sa main gauche étaient définitivement perdus.

Source : Folles de Django de Alexis Salatko (Robert Laffont 2013)

Accordéoniste très prolifique qui fit les beaux jours de Columbia entre 1930 et 1956, compositeur de, entre autres, Sous les toits de Paris (1930), Après l'amour (1931), Un mauvais garçon (1936). Accompagnateur de Fréhel, il a aussi souvent collaboré et composé avec Maurice Vandair entre 1930 et 1938.

 

Maurice Alexander

Cliquer sur le titre pour afficher les paroles.
Titre Ko (taille) Date modif
Chanson du coucou.mid 39 2015
Claironnante.mid 50 2013
Polkinette.mid 80 2013