1930

Gus Viseur

Gus Viseur (Accordéoniste)

Gustave-Joseph Viseur, dit Gus Viseur, est un accordéoniste né le 15 mai 1915 à Lessines (province de Hainaut, Belgique) et mort le 25 août 1974 à Paris.

Gus Viseur, le roi du swing, a abordé tous les genres du répertoire musette (valse, tango, paso doble...) et a été l'un des premiers accordéonistes de jazz. Évoluant dans les milieux parisiens dès 1930, il a formé son langage musical aux côtés des guitaristes manouches, a enregistré son premier disque en 1937 et accompagné Édith Piaf en 1940.

Petit récapitulatif du roi du swing. Le 15 mai 1915  naît Gustave Viseur à Lessines en Belgique. En 1922, la famille s'installe sur la Seine. Gustave prend alors des cours d'accordéon, il joue dans la formation familiale : le Jojo Jazz. Les Baloches, la musique manouche font partie de son environnement musical. Il accompagne des chanteuses comme Édith Piaf et apprend aussi à jouer du bandonéon pour s’intégrer aux orchestres argentins de tango. Mais une musique le passionne, c’est le jazz. En 1933, il rencontre l'accordéoniste Charley Bazin. Avec lui, il se lance dans les merveilles de l’improvisation. Gus Viseur va devenir l'un des rois de l'accordéon-swing, en compagnie du guitariste Baro Ferret, accompagnateur de Django Reinhardt. Après avoir enregistré son premier disque, il forme un quintette de jazz avec les guitaristes Sarane Ferret, Challain Ferret, Baro ou Matelo Ferret. Gus Viseur se produit partout, et joue bien entendu souvent avec Django. Viseur c’est l’élégance, c’est aussi un toucher particulier. « Oui, c’était assez spectaculaire, quand même, se souvient Josette Baselli. J’allais dans sa roulotte, et je ne parlais pas, j’écoutais (elle met son doigt devant sa bouche pour me signaler que rentrer dans ce temple exigeait silence et respect). »

«Mon père a fait de l’accordéon un instrument moins commercial. Il avait une autre façon de jouer, un style bien à lui, une inspiration exceptionnelle. Mais j’aimais dire par simple provocation de petite fille à son papa : « Je préfère Murena. » Il me demandait alors pourquoi, et je lui répondais : « Je ne sais pas, il est plus calme que toi quand il joue. » C’est vrai, je trouvais que la manière dont mon père jouait était très agitée. Il me rétorquait alors : « Eh bien, oui ma fille, tu as raison. » Et il me faisait une bise. Nous plaisantions ainsi…»

source : Josette Baselli nous parle de son père par Philippe Krümm